Vikings, mon petit coup de coeur

Si vous suivez un peu l’actualité des séries, vous n’êtes sûrement pas passés à côté de cette nouveauté printanière sur la chaine américaine History : Vikings.
En France, la saison 1 a commencé en juin sur Canal +, et elle fait déjà beaucoup parler d’elle. Certains osent la comparaison avec Game of Thrones, ce que je trouve un peu déplacé et incohérent, mais qu’en est-il vraiment de cette nouvelle série ?

Comme son nom l’indique, la série suit le destin de ces hommes du Nord tant renommés pour leur force au combat et leur talent en navigation, mais se concentre surtout sur Un homme : Ragnar Lodbrok. L’histoire se passe vers le 8e siècle environ, sur les côtes de la Scandinavie, lorsque, fatigué par les habituels raids à l’Est, Ragnar décide qu’il est peut-être temps d’aller explorer l’Ouest, par voies maritimes. Évidemment, sa fougue et son avidité d’aventures vont se heurter à son chef de clan, le Earl Haraldson. Cependant, Ragnar, en bon viking, ne renonce pas et se fiant aux dieux et aux signes, il décide de tenter le tout pour le tout. Mettant en oeuvre de nouvelles techniques de navigation et construisant un drakkar hors du commun pour l’époque. Plus léger et plus rapide, afin de voguer vers l’Ouest…

C’est sur ce fond historique de conquête et de piraterie que débute cette première saison qui s’annonce dès ses prémices, très prometteuse. Après tout, elle est conduite par le réalisateur des Tudors (Michael Hirst), donc on ose espérer au moins autant de succès. Si comme moi vous ne connaissiez pas spécialement l’histoire des Vikings, Ragnar Lodbrok a réellement existé. Bien qu’on ne puisse distinguer la réalité de la légende, il n’en reste pas moins l’un des héros vikings les plus connus, puisqu’il fut durant cet âge d’or viking, un grand roi et commandant, qui parvint à unir les clans et à conquérir l’ouest européen.

Pour ma part, j’ai dévoré la saison. Elle ne fait que 9 épisodes, d’une quarantaine de minutes chacun. La première raison étant l’acteur principal qui campe le rôle de Ragnar. Je suis sûre que sous ces airs de barbares, vous l’avez toutes reconnu…Travis Fimmel. Ce beau mannequin de chez Calvin Klein, qui nous faisait toutes craquer, quand on était ados. ET OUI! C’est luiiiii! Bon, plus sérieusement, ce qui me plait surtout dans cette série, c’est son fond historique. J’ai trouvé très intéressant de mettre à l’honneur la culture et l’histoire scandinave. C’est quelque chose qui m’a toujours beaucoup plus et que je trouvais malheureusement sous-exploité dans notre culture plutôt « latine ».

Les épisodes s’enchainent rapidement, en mettant en place les différentes tensions entre les personnages, si bien qu’on a hâte de savoir comment cela évoluera dans l’épisode qui suit. On reprochera une certaine prévisibilité des actions, cependant, ce n’est pas ce que je recherchais non plus. Pour ça, il y a Game of Throne, avec sa part de fantastique et de coups de théâtre. C’est pourquoi, je ne comprends pas trop quand les gens veulent rapprocher ces deux séries qui n’ont strictement rien à voir ensemble. Comparer du Fantasy (bien camouflé, ok) à de l’historique, il y a forcement un moment où ça pêche.

Après, comme toute série, qu’il s’agisse des Borgias, des Tudors, de Spartacus, de Camelot … il y a toujours des incohérences, mais loin de moi l’idée de vouloir polémiqué là-dessus. L’histoire s’étant mêlée au mythe, il devient difficile de faire la part du vrai et du faux, et au final, rien ne m’a dérangé à ce niveau.

En tout cas, ce que je retiens de Vikings, au-delà de l’histoire de ce légendaire Viking nommé Ragnar qui mérite certes d’être racontée, ce sont également tous les personnages qui gravitent autour de lui. Notamment, sa femme Lagertha, redoutable combattante, Rollo son frère ou encore Floki, le constructeur mystique de navires (Gustaf Skarsgård, oui oui, c’est le frère d’Alexander). Je note aussi les paysages magnifiques qui nous sont présentés, le mysticisme de la culture scandinave et ses guerriers indomptables, ainsi que la place des femmes dans ce monde brutal et viril, ou le rapport qu’ils avaient avec la Mort.

Vous êtes vous déjà laissés tenter ?