Shadow of Colossus, tout comme Ico, est un jeu vidéo auquel je n’avais jamais joué. Je connaissais de nom, grâce aux remasters, mais dans l’absolu, je n’avais jamais mis les mains dessus. Et ce jusqu’en 2018, où un remaster de Shadow of Colossus s’est exporté sur la PS4. Une très bonne occasion donc pour moi de découvrir l’une des oeuvres du papa de The Last Guardian, Fumito Ueda.

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Entre Amour et Désespoir

Globalement avec Ueda, on est et on reste dans un univers à la fois mystérieux et poétique. Shadow of Colossus ne déroge pas à la règle. Très rapidement, le jeu nous plonge dans son ambiance dramatique et pose les bases de sa trame sans toutefois trop en dire.

Pour arracher une jeune femme des griffes froides de la mort et la ramener à la vie, le jeune Wander qui sera ici notre protagoniste, se verra proposer une quête assez particulière : vaincre les 16 colosses des Terres interdites. S’il y parvient, le gardien du sanctuaire, accèdera à sa demande.

S’agit-il de sa bien aimée, ou peut-être sa est-ce sa propre soeur ? Le mystère reste entier, mais pour conclure un pacte d’une telle importance, on se doute que Wander est prêt à tout, car s’attaquer à un colosse n’est pas une mince affaire. A dos de son fidèle destrier, c’est alors que l’aventure commence.

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D’une beauté glauque

Grâce à notre épée qui servira de guide vers les colosses à abattre, il sera plus aisé de s’y retrouver à travers les grandes étendues inhabitées de Shadow of Colossus. Désert, plaine ou rocaille, les paysages sont variés et ne manqueront pas de rappeler par moment les lieux dans The Last Guardian. Étrangement, aucune âme se semble y vivre, mis à part nos « ennemis » à vaincre.

Chaque colosse que nous rencontrerons aura sa propre « personnalité », ses faiblesses et son pattern. Ils devront donc tous être abordés différemment. Et si dans un premier temps, la fougue de notre quête nous poussera à foncer tête baissée vers ces prétendus « ennemis », on est forcé de constater à un moment que c’est peut-être nous finalement l’intrus… Comme si cette quête était vide de sens, malgré notre désespoir.

D’ailleurs, c’est ce que je trouve le plus marquant dans le jeu, au-delà de son gameplay, ou de son histoire qui au final reste très obscure. Tout dans sa conception est étudié pour donner cette impression de « force du désespoir », que ce soit de part les musiques, les couleurs et l’ambiance générale de l’univers dans lequel nous allons évoluer. C’est presque avec une infinie tristesse, pourtant empreinte d’une ferme volonté qu’il faudra se résoudre à s’attaquer aux colosses.

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Une expérience particulière

A côté de ça, Shadow of Colossus reste assez bluffant visuellement parlant. Je m’attendais à moins bien et ce fut donc une bonne surprise sur PS4 Pro. Notamment concernant les colosses dont la précision des détails est très bien faite (les touffes de poils, les crinières etc…). Je n’ai pas d’élément de comparaison par rapport au jeu d’origine mais visiblement Bluepoint Games et Japan Studio ont fait du bon boulot sur ce remaster.

 

Après, sur le gameplay, j’ai toujours autant de mal avec la précision/réactivité des contrôles et de la caméra. Après, on est loin des rage-quit de The Last Guardian à ce niveau-là, fort heureusement.

Une belle aventure en somme, qui ne manquera pas de ravir les anciens ou les nouveaux joueurs. Comptez un peu moins de 13h, si vous ne connaissiez pas le jeu de base et que l’exploration vous tient à coeur. Bonne quête aux colosses !

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Rédigé par

Nyah

Blog d'une Geekette aux cheveux changeants, jouant à la console et élevant des dragons dans le Royaume des Septs Couronnes. Ecrivez-moi à cette adresse : stefania.ophiel[at]gmail.com