J’avais déjà beaucoup d’attentes depuis la démo jouable de la Gamescom. Il faut dire que ces dernières années ont été éprouvantes pour le fan de Final Fantasy que je suis. Concrètement, le dernier épisode de la série qui m’avait enthousiasmé est le 12e opus, Zodiac Age
Le XIII et le XV, malgré leurs qualités techniques indéniables, avaient, selon moi, des défauts trop importants pour que je m’y attache autant qu’aux précédents. Et c’est un crève-coeur d’écrire cela, surtout par rapport à l’aventure de Noctis et en repensant à toutes ces années à suivre son développement chaotique. C’est donc avec beaucoup d’espoir, et de craintes, que je me suis attaqué à ce Final Fantasy VII Remake. Je ne tournerai pas autour du pot : Final Fantasy VII Remake est d’ores et déjà une oeuvre capitale pour la franchise.

 

 

 

Une réécriture réalisée par des fans

Final Fantasy VII tient une place importante dans ma vie de joueur. Et c’est avec joie que j’ai pu constater à quel point l’équipe de développement a été soigneuse quant à l’écriture de chaque personnage.

Que ce soit l’évolution de la relation entre Cloud et Barret, la douceur et la force de Tifa, l’espièglerie d’Aerith… On reconnaît les principaux traits de chacun, leurs dominances psychologiques. Ils ont même été sublimés. Et comment ne pas parler des autres membres d’Avalanche… Le travail effectué sur Jessie, Biggs et Wedge est considérable.

Ces derniers ont pris une dimension sans commune mesure avec le jeu original. Et c’est pour le meilleur. Le travail réalisé pour que les joueurs s’attachent à eux, prennent conscience de leurs rêves, craintes et de leurs aspirations qui les mènent à effectuer des actes terroristes (car c’est bien de ça qu’il s’agit).

Des membres d’avalanche aux Turks, en passant par Heidegger ou le président Shinra, ce travail et design des personnages, leur jeu d’acteur, est l’une des plus grandes forces de ce FFVII Remake. J’apprécie également le fait de voir nos amis se remettre en question suite à leurs actes…

 

Une réalisation technique aux petits oignons

Le jeu est magnifique (malgré quelques passages et textures un peu en deçà), c’est une merveille graphique et musicale. Les personnages encore une fois sont superbes (Team Tifa). Mais mon coup de coeur est le système de combat.

C’est, je pense, l’aboutissement des “tests” de Square Enix sur les opus précédents :

  • un bestiaire et des ennemis à identifier et à comprendre pour mieux les appréhender
  • des techniques à assimiler en fonction de chaque personnage
  • de l’habileté mêlé à un soupçon de stratégie grâce au ralenti en mode tactique

Une réussite !

Chaque combat de boss donne lieu à des combats épiques en plusieurs phases. Ce système est une évolution très intéressante et bien pensée du combat au tour par tour. Les matérias sont de nouveau de la partie et de nouvelles ont été créées pour correspondre aux
besoins de ce nouveau système (Augmentation de l’ATB via la garde, ou les aptitudes spéciales des personnages).

Quant aux musiques… Assurément la plus grande réussite de ce remake. Un sans-faute, tout simplement. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter la nouvelle version de Those who fight further face à l’Airbuster. Fantastique.

 

An unknown journey

Final Fantasy VII Remake ne couvre pas l’entièreté du jeu original. En effet, toute l’aventure se déroule à Midgar… Et autant, ça nous permet d’avoir une histoire de base ô combien plus intéressante, autant ça nous condamne malheureusement à un jeu assez linéaire, surtout comparé à ceux qui ont connu l’odyssée qu’était le jeu de 1997.

Les combats de boss sont à préparer et je serai quelque peu tatillon en disant qu’en ce sens le menu ne nous aide pas à faire cela de manière aisée. Mais rien d’insurmontable.

Le jeu se finit en une trentaine d’heure pour une première partie, et en termes de rejouabilité, des défis attendent les joueurs les plus chevronnés via un mode Difficile qui ne permet pas l’utilisation d’objets…

Un autre point très important pour les fans du jeu original… L’équipe derrière la réalisation de ce remake a pris quelques libertés quant au scénario… Il est nécessaire de jouer au jeu pour le constater, mais ces choix peuvent (à priori) diviser la fanbase. Mon avis personnel est qu’il s’agit d’un choix audacieux et que j’attends la suite avec impatience.