Cet été, j’ai découvert au cinéma le film Nos étoiles contraires. Je l’attendais depuis un petit moment déjà et on s’était dit avec un ami, qu’il fallait absolument qu’on le voit. Du coup, une fois rentrée de vacances, j’ai saisi l’occasion pour me faire une petite idée sur ce film issu du roman éponyme (The Fault in our Stars en anglais) de John Green, désormais devenu un best-seller en littérature pour jeunes adultes.

Mais tout d’abord, parlons de la version grand écran, puisque c’est la première que j’ai connu…

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Des rires et des larmes

Pour ceux qui ne connaissent pas du tout, l’histoire tourne autour de deux jeunes gens : Hazel Grace et Augustus. Ils sont comme tous les adolescents, avec les mêmes peurs et les mêmes envies, à la différence près qu’ils ont le cancer. S’étant croisés lors d’un groupe de soutien pour malades, ils finissent par faire connaissance et après quelques piques à propos du sens de la vie, ils ne tardent pas à devenir inséparables.

Dès les premières minutes, on comprend que le sujet n’est pas facile à traiter, surtout si l’on veut éviter de tomber dans certains clichés typiques. Tant ceux concernant la maladie que ceux relatifs aux ados. Toutefois, j’ai trouvé que la mission a été plutôt bien réussie. Surtout que le film évoque le cancer sans pour autant parler constamment de ça. Bien entendu, c’est quelque chose avec laquelle les personnages doivent continuellement vivre et lutter, mais ce qu’il y a d’intéressant dans Nos étoiles contraitres, c’est que ça parle avant tout d’un amour naissant entre deux personnes aux vies peu communes. L’humour est aussi présent que les larmes, mais toujours avec justesse, sans tomber dans le too much. Cela dit, ça ne reste que mon avis, qui est totalement subjectif au passage.

Oui, car il faut savoir que ce film fait pleurer.Chapeau à ceux et celles qui ont réussi à retenir leurs larmes. Personnellement, je n’ai pas pu. L’espace de 2h, je me suis transformée en fontaine à larmes, tout simplement parce que l’on passe en revue un grand nombre de sentiments et d’émotions, et qu’il faudrait vraiment être insensible pour ne pas être même légèrement touché par l’histoire.

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Des personnages émouvants

Au-delà de l’histoire, j’ai trouvé les acteurs plutôt bons en la matière, chose à laquelle je ne m’attendais pas. Sans compter que tous les deux se présentent bien, malgré le fait qu’ils jouent des ados en mauvaise santé (après tout on n’est pas là pour juger pourquoi les acteurs sont beaux!!!) Shailene Woodly et Ansel Elgort interprètent leurs personnages avec finesse et intelligence et nous font tomber amoureux en même temps qu’eux grâce à leur complicité. Jeu de séduction un peu maladroit, regards qui en disent long et des heures accrochés au portable, on y croit, on le ressent et on se surprend à espérer que ça dure malgré les coups du sort.

Contrairement à beaucoup de monde (surtout les lecteurs), je ne pense pas que le film manque de profondeur, mais qu’il présente l’histoire d’une manière différente que le livre. Là où à l’écrit, on peut se permettre plus d’introspection au niveau des pensées des personnages, à l’écran il est nécesaire de mettre des images sur les sentiments. Le film n’est cependant pas plus léger que le livre, au contraire, je l’ai trouvé plus dur et impactant puisqu’il montre ce qu’on ne fait qu’imaginer à la lecture.

 

Côté bouquin, ça donne quoi ?

Pour une fois, je n’ai pas fait l’erreur de lire d’abord et de regarder après, car on le sait tous… c’est le meilleur moyen d’être déçu parce que l’histoire a été changée, parce que les personnages ne sont pas tels qu’ils sont décrits etc etc. Je ne lance pas de cailloux, je suis la Première à hurler quand je vois que certaines choses ne sont pas respectées. Du coup, cette fois, ayant adoré le film, je me suis dit que je pouvais me permettre de lire le livre pour voir comment l’histoire était racontée avec des mots.

En soi, niveau adaptation de l’écrit à l’image, je n’ai pas vu de grosses différences. Quelques changements narratifs certes, mais rien de dramatique en mon sens. Donc quand je lis que le livre est 1000 fois mieux, je me permets d’hausser un sourcil. N’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit, le livre est bien, après ce n’est pas non plus un chef-d’oeuvre littéraire. Je l’ai trouvé bien écrit, mais assez simple, probablement pour correspondre davantage à sa narratrice (Hazel a 16 ans, ce qui ne signifie pas qu’elle est simple d’esprit, mais en tout cas, probablement moins mature sentimentalement parlant qu’une personne de 30ans), et les lecteurs cibles.

D’ailleurs, en parlant d’Hazel, je dois dire qu’elle m’a grandement agacé à la lecture, alors qu’à l’écran sa personnalité me plaisait beaucoup plus. Par contre, mon coup de coeur va au personnage d’Augustus. J’ai aimé son caractère, son attitude et son humour à toute épreuve.

Au final, j’ai trouvé que les deux oeuvres fonctionnaient très bien l’une et l’autre, même si j’ai une petite préférence pour le film qui m’a beaucoup plus touché, là où le llivre n’a pas réussi à m’arracher de larmes (mais de peu hein!)

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Nos étoiles contraires – John Green – 336 pages

Nos étoiles contraires – Josh Boone – 126 minutes

Rédigé par

Nyah

Blog d'une Geekette aux cheveux changeants, jouant à la console et élevant des dragons dans le Royaume des Septs Couronnes. Ecrivez-moi à cette adresse : stefania.ophiel[at]gmail.com