« Il y a dans la vie des moments où les décisions que l’on prend peuvent modifier la destinée de chacun. Ce sont autant de carrefours dont on ignore où ils mènent, mais dont on sait qu’emprunter une des voies qui partent modifiera tous les événements à venir.« 

1492. Le Cadrinal Rodrigo Borgia est élu pape au Vatican . Mais sa position dominante suscite des jalousies qui vont bientôt devenir meurtrières. En cette Italie de la Renaissance, empoissonnement, intrigues et trahisons ne sont pas de vains mots…et le nom des Borgia est sur toutes les lèvres.

Vous n’êtes pas sans savoir que l’histoire de cette célèbre famille italienne d’origine espagnole, grandement et hautement critiquée, a été portée sur nos écrans depuis 2011, sans deux séries télévisées. L’une étant une production de Canal +, l’autre une production canadienne, avec comme acteur principal, Jeremy Irons, dans le rôle d’Alexandre VI.

Mais, je ne suis pas là pour vous parler de ces séries aujourd’hui, même s’il y a longtemps, c’était mon souhait. Non, je voulais surtout vous parler de ma dernière lecture : Le Sang des Borgia, un roman historique écrit par la main de l’auteur du Parrain, Mario Puzo.

Je dois dire que je suis une passionnée d’histoire. C’était une de mes matières favorites à l’école et cela a souvent suscité de grandes passions en moi. Je ne sais pas exactement pourquoi j’ai décidé de lire ce livre. Il faisait partie de ma bibliothèque depuis plusieurs années, m’attendant sagement, sans pour autant que je trouve le temps ou l’envie de le lire. Puis le déclic est venu, il y a quelques jours. Peut-être à force de voir les images de la saison 2 des Borgia, en ce moment sur Canal +. Alors, je me suis décidée, et je me suis embarquée pour l’Italie de la Renaissance, aux côtés de Rodrigo Borgia, à l’époque où il était cardinal, entouré de ses enfants César, Juan, Lucrèce et Geoffroi, sur les bords du Lac d’Argent.

Le livre retrace les événements qui ont marqué l’histoire des Borgia, depuis leur ascension jusqu’à leur chute. C’est ainsi que l’on découvre ces personnages habituellement décrits comme des monstres, tels qu’ils étaient réellement : des Hommes. Peut-être un peu trop en avance sur leur temps, ou tout simplement trop puissants au point d’attirer jalousie et envie. Ils n’étaient pas des Saints, eux-mêmes en étaient conscients, et d’ailleurs qui donc pourrait se targuer de l’être. Ne serait-ce pas pêcher que de se croire l’équivalent du Divin ? Mais là où résidait leur Force et malheureusement même leur Faiblesse, c’était la Famille.

Ce récit dépeint un pape joyeux et aimant, avec ses travers et ses qualités. Son grand amour pour ses enfants, mais aussi sa soif de leur assurer un avenir éclatant et grandiose pour le jour où il ne serait plus là. Et pour cela, tous les moyens étaient bons, même utiliser les sentiments de ces derniers pour cimenter leur fidélité et loyauté. Car une famille n’est rien sans des liens forts qui unissent ses membres.

Et dans ce tourbillon familial, on retrouve César et Lucrèce livrés à de profonds conflits intérieurs, à cause de ce que l’on a fait d’eux et de ce que l’ont attend d’eux. Des amours interdits, des passions dévorantes, des mariages arrangés et une volonté exacerbée de s’affranchir des contraintes familiales. Pour l’amour, pour la liberté, pour le Bonheur. Parce qu’une chose est certaine, l’or et le pouvoir ne se marient pas souvent avec lui.

Même si j’aurais souhaité que ce livre parle plus en détails de certaines choses, il m’a cependant séduite. J’ai dévoré ses pages tout en vivant l’histoire de ces personnages à travers leurs sentiments et leur « ressenti », l’auteur ne se contentant pas de citer des faits, mais les narrant de façon à ce que ces hommes et ces femmes soient des êtres comme Nous. Ce qu’ils étaient en fin de compte. Et malgré le Sang sur leurs mains et leurs nombreux pêchés, on en vient presque à pardonner leurs fautes. Ce qui fait soulever de nombreux questionnements… sur ce qui est vraiment bien ou mal, en sachant, que personne n’est jamais tout blanc ou tout noir.

Je vous conseille donc vivement ce livre, si vous êtes intéressés de près ou de loin à ce genre d’histoire. On y retrouve beaucoup de références aux grands hommes et femmes qui ont fait de la Renaissance, une époque brillante. Notamment les Médicis, De Vinci, Machiavel, Michelange… On y trouve des personnages très attachants à qui le destin n’a pas spécialement souri, comme on pourrait le croire.

Pour ma part, les Borgia ont saisi mon coeur.

Le Sang des Borgia – Mario Puzo
475 pages – Editions Livre de Poche

Rédigé par

Nyah

Blog d'une Geekette aux cheveux changeants, jouant à la console et élevant des dragons dans le Royaume des Septs Couronnes. Ecrivez-moi à cette adresse : stefania.ophiel[at]gmail.com