Le jeu de rôle Vampire et moi, c’est une grande histoire d’amour. Je me souviens encore du jour où je regardais mon cousin, avec des yeux brillants de curiosité, pendant qu’il remplissait sa fiche personnage avec son livre Dark Age. Ca m’avait tellement plu que je me suis moi-même lancée dans l’aventure du JDR sur table. C’était il y a presque vingt ans, et que de souvenirs.
Mais pourquoi je vous raconte tout ça ? C’est parce qu’en attendant la sortie de Bloodlines 2, j’ai craqué pour le jeu Vampire: The Masquerade « Coteries of New York », sur Nintendo Switch. Il était en promo sur le store, j’aime l’univers, je n’en demandais pas plus. Alors si comme moi, vous souhaitez vous aventurer sur ce terrain, voici quelques petites choses à savoir.
Vampires et visual novel
Vampire : The Masquerade « Coteries of New York » est sorti en décembre 2019 sur PC, mais n’est arrivé que fin mars 2020 sur Nintendo Switch. S’agissant d’un visual novel, je préfère toujours y jouer sur une console portable. Je trouve ça plus agréable, il ne m’a donc pas fallu longtemps pour me décider.
Très adapté pour les novices de l’univers ou du JDR, le jeu se veut vraiment très simple. Visual novel oblige, une grande partie du jeu consistera à lire et parfois à faire certains choix pour avancer dans l’histoire.
Pas de création de fiche de personnage donc. Pas de choix de stat’ ou de pouvoirs. Et bien que l’on commence le jeu en choisissant notre clan vampirique, ça n’a malheureusement pas d’impact sur notre manière de jouer.
Les trois uniques choix de clans qui sont proposés (Brujah, Ventrue ou Toréador), font office de background pour votre personnage. Une sorte de prologue différent jusqu’à l’étreinte vampirique. Tout le reste est globalement pareil sauf si on veut explorer d’autres arbres de choix.
New York, la nuit
Le jeu est assez plaisant si vous aimez lire et vous plonger dans une histoire qui vous fera côtoyer des créatures sanguinaires et machiavéliques. Attention toutefois, le jeu est entièrement en anglais (au cas où vous ne maitrisez pas bien).
L’ambiance sonore permet une bonne immersion dans la lecture et les dessins des personnages sont toujours aussi soignés. Même les tableaux des scènes ont un charme tout particulier grâce aux légères animations qui les font battre au rythme des nuits new-yorkaises.
On aimerait d’ailleurs que ce soit un peu plus poussé. Je suis tellement habituée aux visual novel japonais avec des personnages qui changent d’expressions, de tenues et qui sont parfois mêmes animés… Certes quelques décors du jeu sont animés, mais je trouve que VtM « Coteries of New York » bien trop statique et simple côté personnages. Ca manque d’un petit truc.
Viens mon Infant
Comme je le disais au début, si on n’est pas familier avec l’univers des jeux Vampire, ce n’est pas bien grave. Le jeu s’évertue à expliquer chacun des termes, parfois un peu obscurs pour les novices, à travers un bon glossaire. En soi, je trouve ça pas mal quand on ne connait pas et pourquoi pas en guise de rappel lors d’un premier run. C’est un peu plus embêtant lorsqu’on lance une deuxième partie et qu’on a de nouveau droit à toutes les explications. J’aurais largement préféré que le jeu me demande en amont quel est mon degré de connaissance de l’univers. On pourrait ainsi éviter un laïus franchement redondant.
Un autre problème se retrouve aussi du côté des arbres de choix. Dans l’ensemble, les choix sont assez manichéens. On sait presque tout de suite quelle réponse nous mènera vers une mort certaine. Alors que tout le reste aura assez peu d’incidence sur le déroulement du scénario. Et franchement, je trouve ça dommage pour un jeu ou JDR Vampire, dont l’univers regorge d’intrigues et de surprises en tout genre.
Si vous m’avez lu jusque là, vous avez sans doute l’impression que je n’ai pas trop apprécié ce jeu. Mais c’est faux ! J’ai été déçue par quelques aspects de cette aventure, mais j’ai tout de même apprécié mes heures de jeu sur Vampire : The Masquerade « Coteries of New York ».
J’avais sans doute beaucoup plus d’attentes. Là je me retrouve face à une rejouabilité assez moindre, mais c’était beau et captivant dans un certain sens. L’écriture est très bien faite et le temps passe sans s’en rendre compte.
Je me suis prise au jeu et je me suis laissée embarquer, donc est-ce qu’on peut vraiment dire que c’est raté ?
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