J’ai toujours beaucoup aimé le Moyen-Âge, cette partie de l’histoire que de nombreuses personnes considèrent comme très sombre. Je voue d’ailleurs une grande admiration au mode de vie de l’époque, aux combats, aux joutes, à la chevalerie… Ainsi, quoi de mieux qu’un jeu qui nous transporte directement dans tout ça, sans artifices ou de medieval fantasy en sur-couche? Un jeu dans lequel le réalisme prédomine sur la fiction. Voila ce que propose le RPG Kingdom Come : Deliverance, créé par le studio tchèque Warhorse.

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Kingdom Come , le réalisme avant tout

Kingdom Come : Deliverance est un projet qui a vu le jour grâce à son financement via Kickstarter, en janvier 2014. Plusieurs millions ont été récoltés pour finalement aboutir, deux ans plus tard, à un très joli jeu disponible pour l’instant en bêta. Construit sous forme d’un RPG médieval classique, qui rappelle les jeux Chivalery Medieval Warfare ou The Witcher, le jeu nous emmène au coeur de la l’Europe centrale, en Bohême (une région qui correspond aujourd’hui à la République tchèque). Nous sommes en l’an de grâce 1403, et notre personnage n’est autre qu’un jeune homme tout à fait normal, le fils du forgeron du village plus précisément. On suit sa petite vie presque tranquille. Et je dis bien presque car le contexte politique est très tendu à l’époque, l’Empereur Charles IV est mort et ses deux fils Venceslas (héritier légitime) et Sigismund, se disputent le trône ainsi que les richesses de la région. Mais vous êtes à mille lieux de vous en douter. Jusqu’au jour où les armées de Sigismund envahissent la Bohême et rasent votre village par la même occasion, massacrant votre entière famille.

Ce qu’il faut surtout savoir, c’est que dans Kingdom Come Deliverance, la fidélité historique du contexte est vraiment très importante. Pas de magie ou de scénario à dormir debout, ici tout ce qui est raconté s’est réellement passé. Evidemment, il y a toujours une part de fiction, notamment concernant le personnage que vous jouerez, mais le détail est placé sur le réalisme, notamment sur le contexte, mais aussi sur le mode de vie de l’époque (usages, coutumes, aspect social…). Si bien que le jeu prend des airs de reconstitution médiévale. Ainsi, sur fond de guerre et de vengeance, vous allez devoir évolué dans un univers bien loin des RPG qu’on connait tous. Notre évolution ne nous fait pas devenir Seigneur, et la distribution des points ne se fait pas à la légère. Vous ne pourrez monter que les compétences ou aptitudes que vous utilisez en jeu (Ex. Pas de charisme si vous ne vous entrainez pas au dialogue…). Comme quoi, il n’y a pas que le contexte qui est réaliste !

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« Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation… »

Et dans Kingdom Come : Deliverance, c’est à peu près la même chose. Avant de vous lancer à coeur perdu dans vos quêtes, vous devrez collecter des informations, mais si l’envie vous prend d’en faire autrement, le grand avantage du jeu est que c’es possible ! Tout est une question de choix et ce choix de ligne de conduite ou d’interactions influencera le déroulement de votre partie, et vos relations avec le reste du village. Comme dans la vraie vie, si vous insultez quelqu’un, ce personnage ne se montrera pas forcement ouvert avec vous. Battez-vous à 1 contre 4 et vous risquez de le sentir très vite passer. Baladez-vous en ville recouvert de sang, et les villageois prendront peur. D’où l’importance de l’impact de vos actions.

De même, toute la vie autour de votre jeu suit son propre cycle, afin de coller au mieux à l’ambiance et au réalisme de l’histoire. Ainsi, vous ne pourrez pas aller acheter votre farine au moulin en pleine nuit, par contre vous aurez peut-être plus de chance de trouver quelqu’un d’intéressant à la taverne. En gros, la liberté est de mise quant à la manière de mener votre quête et c’est sans aucun doute le plus grand attrait de Kingdom Come : Deliverance.

Mais il n’y a pas que ça non plus, en plus de l’aspect « reconstitution » et le côté « réel » du jeu, l’équipe de développement a également beaucoup travaillé sur l’apparence de Kingdom Come, ses graphismes, sa richesse iconographique de l’époque et de nombreux autres détails lorsqu’il s’agit des cinématiques, des écrans d’inventaire/personnage et même du gameplay côté combats.

Car vous vous en doutez, il sera également question de combats dans ce jeu, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’encore une fois, tout est pensé pour être le plus vrai possible. Pas de sauts périlleux avec une épée à deux mains, pas d’effets merveilleux suite à votre « combo ». Vous portez les coups, et s’ils sont bien exécutés, ils feront mouche. De même, si vous recevez un coup de hache dans la tête (et que vous ne portez pas de casque), c’est la mort quasiment assurée. Après tout, votre armure, ce n’est pas fait pour être joli, on est bien d’accord !

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Pourtant on est ici pour jouer !

Si cet aspect du réel vous rebute quelque peu, il est clair que vous accrocherez peut-être moyennement à Kingdom Come : Deliverance. Ceci-dit, il serait dommage de passer à côté de l’univers proposé dans le jeu, que je trouve vraiment très plaisant. Ca change de ce que l’on peut avoir d’habitude justement. Non seulement le jeu est très beau, mais il possède une grande richesse, surtout lorsqu’on se dit qu’il ne s’agit que d’une bêta encore. De nombreux ajustements sont encore à venir, notamment pour les combats. De plus, il ne faut pas cacher que le jeu nourrit des ambitions plutôt gourmandes graphiquement parlant (en tout cas pour l’instant). Mais il n’y a pas à dire, si toutes les promesses sont tenues, nous aurons droit à un jeu aux petits oignons.

En tout cas, la Bêta, c’est par ici et je vous laisse avec une petite photo prise avec l’équipe de Kingdom Come Deliverance (Tobias Stolz – PR Manager & Martin Ziegler – Technical Designer), lors de leur rencontre à Paris. Puis petits clin d’oeil aux copains blogueurs Pascal Parole et Offblink !

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Rédigé par

Nyah

Blog d'une Geekette aux cheveux changeants, jouant à la console et élevant des dragons dans le Royaume des Septs Couronnes. Ecrivez-moi à cette adresse : stefania.ophiel[at]gmail.com