Le pitch : vous êtes Ryan, un soldat envoyé en mission aux quatre coin du monde, mais malheureusement après le décès de votre père vous devez rentrer à Londres. Et sans avoir fait votre deuil vous voilà attaqué par Tony SHARP qui veut récupérer toute l’entreprise familiale acquise par votre père d’une façon plus ou moins légale …. Tout cela pose le jeu, c’est à dire du grand n’importe quoi sur un ticket de métro. Lorsque j’ai vu les premiers trailer de Blood and Truth, je voyais une superproduction mêlant shooter nerveux et histoire d’action « à la James Bond ». Avec des guns fight d’anthologies, une histoire prenante et un must have pour mon PSVR. Mais soyons honnêtes, James Bond s’est pris une casserole d’eau bouillante dans la gueule, il a de l’arthrite et l’humour de mon beau frère, mais pas que. 

 

Des longueurs…

Ca commence plutôt bien. On se retrouve dans un pays rempli de sable ou l’on apprend à diriger Ryan, mais déjà quelque chose saute aux yeux. Non, non pas les graphismes PS3. Comme c’est du VR et on s’attend rarement à un claquage de rétine. Mais quelque chose cloche. On est sur une espèce de rail shooter (plutôt normal car diriger le perso et tirer en même temps serait impossible) où l’on dirige son personnage suivant des endroits marqués d’une flèche et proposés par le jeu lui-même. Le vrai problème se pose lorsque l’on va d’un point A à un point B.

Imaginez James Bond courant comme mon grand père mort de plus de 100 ans … faire un trajet est loooooooooooooooooooooooooooooo(je pourrais en mettre encore deux trois lignes) ooooooong !!!! Si tu veux rester sous pression, il faut que ce soit nerveux, les déplacements doivent être rapides, ou du moins trouver des astuces pour donner cette impression. Ca enlève tout le coté explosif et plein d’adrénaline que voulait proposer le jeu. Quant aux ennemis, ils sortent de nulle part et tout aussi rapidement que les sus dit mouvement de déplacements. Ils sont donc ultra prévisibles. 

Faut-il que je parle des armes ? On commence avec un basique gun, pour passer au fusil d’assaut ou au fusil à pompe (rien d’extraordinaire, sauf que la lenteur de recharge de ces derniers nous fait vite éviter ce type d’arme).

Le plus embêtant étant la précision lamentable des sauts dans les mouvements (essayer de prendre son temps et viser est pratiquement impossible). Les actions de base sont parfois compliquées à faire (ranger son arme dans le dos alors que la main se bloque au niveau de l’épaule). Et cette impression de désynchronisation entre le PS Move et le jeu (le pire restera tout de même Far Point, où on est obligé de faire de nombreux mouvements répétés pour remettre le aim controler en synchro avec ce que l’on voit). Ce genre de choses enlève beaucoup de charme à un jeu.

 

Beaucoup trop de longueurs !

Au final, on se retrouve dans un jeu lent, poussif avec tout le coté hollywoodien qu’il promettait complètement évaporé. Même si les dernières scènes sont plutôt pas mal, elles ne suffisent pas à en faire un jeu qui me marquera. 

J’ai pas réussi à m’intéresser à l’histoire, les personnages sont charismatiques comme des moules. Et rapidement on s’y ennuie, car le scénario prend plus de place que les guns fight. Les looooooooooo(non je le refais pas promis)oooooooongs dialogues pour essayer de mettre un énorme background à l’histoire déservent grandement l’action. On se retrouve plus souvent à regarder nos mains passer à travers la table plutôt qu’à s’intéresser à ce qui se dit.

Franchement, au début j’essayais de suivre mais l’arrivée d’un soi-disant méchant est aussi théâtrale que la petite Sidonie dans le Wyoming qui nous fait son spectacle de fin d’année. Et attention au grand final … mais que je ne spoilerai pas.

 

Un goût de déception

Toutefois, Blood and Truth n’est pas fait que de mauvaises choses. Il y a quand même quelques bonnes idées comme le crochetage, les boîtiers de fusibles et autres moment dans le genre qui sont bien fait. Malheureusement au bout de trois ou quatre fois, ça devient hautement répétitif. Les déplacements dans les conduits ou le longs de murs avec quelques séances d’alpinisme sont vraiment sympa également. Il y a même quelques rares moment dans certains shoot. Mais c’est tout. 

Je suis le premier déçu par ce jeu car je l’attendais avec impatience. Chaque trailer me donnait vraiment envie d’y jouer en me disant :  « ça va être ouf, des guns fight de ouf, des courses poursuites !! » Et au final, je l’ai trouvé très moyen. Je sais déjà que je vais l’oublier aussi vite qu’il m’a hypé.