Je dois vraiment avouer que ce Demon’s Souls est un des jeux qui m’a donné envie d’acheter une PS5. Pas que, mais fortement quand même.

 

Un Demon, des démons …

Comme à chaque fois sur les jeux From Software je me fais avoir : j’arrive la fleur au fusil et la guerre entre pro et non pro From Software refait surface. Du coup le monde se divise en deux catégories et demie. Celle qui vénère leurs jeux, celle qui les déteste, et Moi qui n’arrive toujours pas a savoir si j’aime ou je déteste.

Comment expliquer la frustration d’un jeu tellement encensé ? Si tu oses remettre en cause la parole dictatoriale, on te rétorque que tu n’as rien compris au jeu, que tu n’es pas un vrai joueur. En somme que tu es un sac de fiente. Mais je fais partie d’une catégorie qui a énormément entendu parler des Demon’s et Dark Souls, qui s’en ai fait tout un film et qui a mis tous ces jeux sur un énorme piédestal.

Je ne suis pas entrain de dire que Demon’s Souls est mauvais bien au contraire. Cependant, je suis un de ces joueurs qui prend énormément au pied de la lettre les spécificités vantées d’un jeu. Par exemple pour le premier Assassin’s Creed, je m’y suis repris à 3 fois avant de comprendre que le coté infiltration n’était pas forcément la chose absolue à réaliser dans le jeu. Idem dans GTA où sur mes premières heures, je respectais les feux lorsque je croisais un flic ou je ralentissait pour ne pas me faire remarquer. Une fois assimilé j’ai enfin trouvé du kiff avec ces jeux.

Pour les From Software, c’est exactement la même chose. Mon plus gros défaut est d’aborder ce jeu comme le mont Everest en plein tempête avec comme matos un slip de bain et un peigne.

 

Le cahier des charges

Si je devais résumer ma compréhension au fil des retours des joueurs ce serait :
– Le jeu est dur.
– Il faut connaitre les patterns des ennemis par cœurs.
– La moindre erreur, c’est la mort.
– Il faut refaire et refaire et refaire et refaire et refaire les niveaux.
– Maitriser parfaitement le contre.
– Esquiver et passer derrière pour tuer les ennemis.

Voilà le Cahier des charges. Et même si c’est assez vrai dans l’ensemble il ne faut pas penser que ce jeu est insurmontable et réservé à une élite. Il faut juste y jouer et avancer. Oublier tout ce que l’on a entendu dessus, juste essayer et persévérer. Rien de plus.

Bien sûr, ce n’est pas comme ça que j’ai abordé ma première partie… Je me revois regarder des vidéos pour comprendre les mécanismes, comprendre les subtilités, apprendre les contre parfaits etc. Pendant plusieurs jours, j’ai tenté, réessayé, retenté… Des dizaines de morts qui commençaient à me désespérer et un jour un pote passe et me demande de lui montrer Demon’s Souls sur PS5. Ce pote est un habitué des Dark Souls. Il les a tous terminés. Du coup je me dis que c’est une bonne opportunité pour voir comment il faut jouer. Et là, la révélation !

Je commence à jouer, j’avance un peu, je joue beaucoup sur les contres et il me regarde en me disant : « mais tu joues super bien ! ». Je lui réponds d’arrêter de se foutre de moi et puis il prend le pad en main et je m’aperçois que l’on joue à peu près pareil, pire je le vois rarement faire des contres et avancer tout doucement. La montagne que je voyais devant moi venait d’imploser et de devenir une colinette avec un chemin possible pour son ascension.

On a joué quelques heures et j’ai réussi à avancer pour la première fois. Bien sûr il y a quelques  petites choses à savoir notamment sur le Hub de départ qui est hyper important pour gagner en puissance ou acheter des armes. Chose aussi que je n’avais pas vraiment compris.

 

Que faut-il vraiment savoir sur Demon’s Souls ?

Juste que tu vas recommencer le jeu et les niveaux des centaines et des centaines de fois. Il ne faut pas se décourager. Et surtout avancer à son rythme de la façon que l’on a envie.

La DA est dingue, le jeu n’est pas un remaster HD mais bien un remake. Le travail réalisé est complètement fou. J’ai encore une partie de ma rétine collée à l’écran tellement c’est beau. Le niveau d’intro pour apprendre à manier le perso jongle entre la lumière et l’obscurité. Il joue avec les volutes et les particules, c’est beau.

Pour enfin finir sur la dominante flippante du jeu, les boss sont immenses et nous font paraitre minuscule à coté d’eux. Pire ils sont tellement impressionnants et dégagent une telle puissance que la première confrontation peut donner
l’impression d’un challenge insurmontable. Mais la persévérance payera ! A part sur le premier boss mais ça, c’est une autre histoire !

La où From Software est aussi fort pour ce premier opus des Demon’s Souls, c’est le level design. Après avoir passé 4 ou 5h sur le premier niveau (voir beauuuucoup plus), découvrir un nouveau stage perturbe tout autant que les boss. On passe tellement de temps sur un niveau que l’on commence à le connaitre par cœur (quel type d’ennemis on va voir, quel chemin il faut prendre…). Quand on arrive sur un nouveau niveau, il faut juste tout réapprendre. Ce qui peut donner parfois l’envie de baisser les bras.

Tout est fait dans ce jeu pour que vous ayez envie d’abandonner : la difficulté, les boss, les niveaux qui sont complètement différents, les ennemis qu’il faut se ré-approprier à chaque fois. La somme de tout ça peut être décourageante, je le conçois. Mais oui, le jeu donne cette fierté d’avoir pu avancer, d’avoir pu en voir un peu plus, d’avoir battu un boss qui de prime abord semblait invulnérable.

 

Que du bon

Au final, j’ai l’impression de toujours être aussi mauvais et je n’ai pas encore fini le jeu. Je m’aperçois aussi que j’aime y jouer à deux, en se relayant. Ca permet de rendre le jeu plus abordable, de planifier des techniques et de voir des choses que l’on n’a pas le temps d’apprécier lorsque l’on est au cœur de l’action.

Donc, je dois avouer que pour moi, le jeu du lancement de la PS5 aura été Demon’s Souls et non pas Spiderman Miles Morales (même si celui-ci est tout aussi ouf). Tout simplement car Demon’s Souls permet de montrer techniquement les prémices de ce que la console à dans le ventre, et elle en a !

Cette nouvelle ère n’augure que du bon !