Je vous avais déjà parlé du jeu Vampyr lors de la dernière émission d’Akoitujou de la saison 2018. Sur le blog, j’en avais aussi profité pour vous montrer le contenu du superbe presskit que j’avais reçu à l’occasion de la sortie. Mais comme on dit, les paroles volent, les écrits restent (ou quelque chose dans le genre), alors le mieux serait de vous toucher quelques mots encore au sujet de ce jeu développé par le studio Dontnod, dans cet article.

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Les Dents de la Nuit

Londres, 1918. La ville est ravagée par la grippe espagnole et tandis que les fosses communes se remplissent de cadavre, le votre se ré-anime soudainement. C’est dans la peau du médecin de guerre Jonathan Reid que nous allons nous glisser tout le long de cette sombre aventure. Fraichement mordu par une créature mystérieuse, vous ne savez pas encore ce que vous réserve votre nouvelle condition de mort-vivant. La seule certitude que vous avez, c’est qu’il vous faut du sang, au plus vite pour étancher votre soif. Et malheureusement, c’est votre soeur Mary qui fera les frais de votre péché.

Dévasté, il faudra tout de même se faire une raison, puisqu’après tout, il vous est « impossible » de mourir, et sur le chemin de votre errance, vous croiserez le docteur Swansea qui gère l’Hôpital de Pembroke. Reconnaissant tout de suite en vous les pulsions d’une créature de la nuit, il vous enrôle dans un Ordre secret tout en vous proposant de l’aider à maintenir l’ordre dans la ville.

Le reste n’est qu’une question de choix : Succomber à sa nature de Vampire ou maintenir la flamme de son Humanité ?

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Savoir assumer ses choix

Vampyr se présente comme un action RPG fait de combats, de choix moraux et de quêtes à suivre, mais la plus grande caractéristique du jeu est d’avoir un gameplay où nos actions ont des conséquences sur l’univers. Ainsi, plus vous soignerez de personnages en ville, plus le quartier sera stable et « sain ». Au contraire, buvez le sang de vos victimes et multipliez les cadavres et bonjour le chaos. Créatures, chasseurs de vampires et autres terreurs vous aideront à vous souvenir de vos mauvaises actions. D’autant plus que le jeu ne fait pas les choses à moitié. Etreindre un personnage revient à le tuer pour de bon et les conséquences sont parfois, voir souvent catastrophiques.

Là où le bât blesse, c’est que le jeu est vicieux. Pour monter en expérience, la méthode la plus simple et rapide est de boire du sang humain (et souvent en bonne santé). Plus votre fluide vital sera de bonne « qualité » plus il vous rapportera de l’XP. A partir de là, le piège s’est refermé sur moi. Car il faut savoir qu’il est possible de jouer à Vampyr sans tuer qui que ce soit. Mais la difficulté s’en voit alors grandie x10.

C’est exactement 20 minutes après avoir commencé à jouer que j’ai mis ma conscience de côté et j’ai brutalement exterminé de nombreux personnages secondaires. Evidemment mes niveaux et mes pouvoirs sont montés en flèche, la ville est devenue un véritable charnier, beaucoup de quêtes secondaires ont échoués (bah oui, les gens n’étaient plus là pour les finaliser) et les ennemis (chasseurs de vampires et autres loup-garous) sont apparus en masse.

J’ai l’art de faire les bons choix. Whitechapel s’en souviendra.

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Il en faut pour tous les goûts

Globalement ce qui m’a le plus séduit dans le jeu Vampyr, c’est son ambiance décadente, sombre et pesante. Après tout, la thématique des vampires est un de mes sujets préférés, aussi j’aime voir comment elle est transposée dans une oeuvre. Qu’il s’agisse d’un livre, d’un film ou d’un jeu comme ici. La direction artistique qui a été suivie est vraiment chouette et on sent une véritable volonté de profondeur dans le jeu, amenée par les quêtes et les personnages secondaires. Dommage que la difficulté et la rigidité du gameplay vienne teinter le tout d’un voile un peu sombre.

Autant les dilemmes moraux peuvent être intéressants, autant les séquences de combat étaient une véritable souffrance pour moi. Sans oublier l’aspect légèrement répétitif de l’ensemble. Oubliez le côté beat’em all, il n’en sera rien. Les affrontements dans Vampyr s’abordent avec patience et rigueur, encore plus si vous avez opté pour la douce voie de la sagesse en ne sacrifiant pas les habitants de Londres.

Au bout de quelques rage-quit, j’ai pris mon mal en patience, nettoyé la ville de fond en comble (et donc générer encore plus d’ennemis), mais débloquer certains pouvoirs bien badass était clairement gratifiant.

En soi, le jeu est loin d’être parfait et ultra maniable, mais Vampyr mérite d’être découvert et plaira sans doute aux mordus de la difficulté. J’avais beaucoup d’attentes sur ce jeu et finalement, elles n’ont pas toutes été à la hauteur de ce que j’espérais. Comme une impression aigre-douce d’un « peut mieux faire avec tout ce potentiel ». Malgré cela, le jeu a tout de même connu un bon accueil dès sa sortie, et ses droits ont même été racheté pour en faire potentiellement une série télévisée. Chapeau !

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Vampyr est disponible PS4, Xbox One et PC à 59,99€

Rédigé par

Nyah

Blog d'une Geekette aux cheveux changeants, jouant à la console et élevant des dragons dans le Royaume des Septs Couronnes. Ecrivez-moi à cette adresse : stefania.ophiel[at]gmail.com